L’Éthiopie est actuellement est un des pays d’Afrique qui enregistre une croissance économique en hausse. Toutefois, les éthiopiens souffrent du problème d’électricité dû à une forte consommation en électricité.
Effectivement, les coupures d’électricité sont de plus en plus fréquentes sur le territoire éthiopien. La consommation de l’électricité ne cesse d’augmenter chaque année, une hausse annuelle qui se chiffre à 25 %. Cette montée de la croissance économique montre que le pays est dans une bonne voie, mais engendre aussi certains problèmes. Les infrastructures deviennent insuffisantes et les industries souffrent également des coupures d’électricité. Le directeur de l’usine Huaijlan, une société implantée en Éthiopie le confirme : « Le mois dernier nous avons eu une perte d’activités de 30 % ». Un projet est ainsi né, celui de la construction du plus grand barrage hydroélectrique de l’Afrique.
Un projet titanesque et de grandes ambitions
C’est au nord de l’Éthiopie, dans la province de Beninshangul qu’est actuellement réalisé ce barrage hydroélectrique. Ce dernier mesure 1km40 de long et 140 m de hauteur et pourra retenir 700 milliards de m3 d’eau douce. Il s’agit entre autres du plus grand barrage jamais construit en Afrique. Le gouvernement a de multiples ambitions concernant ce barrage notamment de satisfaire le besoin en électricité de chaque éthiopien, mais aussi des grandes firmes. Il prévoit également de proposer une électricité à bas coût par rapport aux offres présentées au niveau des autres barrages en Afrique.
Cette infrastructure permettra aussi de générer des rentré d’argent pour le gouvernement, qui prévoit de revendre l’excèdent d’électricité aux pays voisins comme le Djibouti ou encore le Soudan et même le Kenya d’après les propos de Semegnew Bekele, le chef de Projet de la Renaissance, il rajoute « ce sera un facteur de stabilité national ».
Les Égyptiens haussent le ton sur ce projet
Si le gouvernement voit en ce projet un moyen de tisser un lien avec les pays avoisinants, certains pays ne le voient pas de ce point de vue éthiopien. L’Égypte voit un problème à travers ce projet, car 80 % de l’approvisionnement en eau douce sont issus des plateaux éthiopiens. C’est le même cas pour le Soudan. Le président du parti de la Justice et la Paix affirme même « si la diplomatie n’arrive pas à résoudre le problème nous en appellerons à l’instance internationale, et si cela ne fonctionne pas nous envisagerons toutes les options, car pour nous l’eau est une question de vie ou de mort ». Suite à cette opposition, les établissements de crédit qui ont financé ce projet éthiopien se sont retirés.
Aujourd’hui, le gouvernement est pourtant confiant, car les travailleurs éthiopiens ont été appelés à contribuer grâce à la mise en place d’un système de bon. Une part de salaire, qui permettra ainsi d’achever la construction de ce barrage hydroélectrique.
